Catégories : Rencontres LIBERTINS candaulistes Femmes rondes Plaisir des yeux Libertins
il y a 4 ans
C’était vraiment trop facile. Cinq jours de surveillance pour repérer les habitudes du personnel chargé de faire les chambres et une proie potentielle. Cinq minutes à embobiner une charmante, mais naïve chambrière qui se souviendrait sans doute avoir été « draguée » par un homme barbu et chevelu, genre rescapé de Woodstock avec de magnifiques yeux bleus de myopes (ces lentilles de contact, quelle belle invention). Elle se rappellerait sa maladresse quand il était monté avec elle dans l’ascenseur. Mais elle ne se rappellerait pas le moment où la heurtant maladroitement à l’arrivée au rez-de-chaussée de la cabine, il lui avait subtilisé son passe.
Voilà à quoi pensait Jean-Philippe Galgui en ouvrant la porte 512 d’un célèbre hôtel cannois. Sa proie, il l’avait ciblée dès le premier jour : une cinquantenaire qui combattait l’outrage des ans en s’habillant comme se serait habillée sa fille et qui devait avoir dans ses relations quelques chirurgiens esthétiques. Pour l’instant, elle sortait vainqueur de ce combat. Son apparence ou ses appas loin d’être rances n’intéressaient pas du tout notre Philou. Mais ses yeux s’étaient mis à briller à la vision des parures que la dame arborait à chaque occasion. L’œil averti de notre filou avait reconnu la vraie pierre. Celle que son receleur appréciait. Pas du caillou référencé difficile à fourguer, non du caillou milieu de gamme, anonyme en quelque sorte.
Renseignements pris (merci, Google), Claire Bouchard, Canadienne d’origine ontarienne, avait bâti sa fortune en créant une entreprise de transport. Jean-Philippe avait ricané en découvrant qu’elle avait débuté avec un semi porteur de grumes. Il imaginait mal cette femme, qui sous la toise, ne devait pas dépasser le mètre soixante-cinq et pesait 50 kg habillée, au volant d’un de ces gros trucks US. À cinquante ans, quand elle avait décidé de se retirer, elle était à la tête d’une flotte de cent vingt camions et d’une fortune conséquente. Depuis, elle menait une vie discrète. La dernière occurrence qu’il avait trouvée remontait au jour de son départ de l’entreprise. La dame avait maintenu le black-out total sur sa vie privée. Jean-Philippe n’avait rien pu glaner sur celle-ci.
À vrai dire, il n’en avait rien à fiche. Par contre, il avait constaté que madame avait des habitudes régulières : grasse-mat et petit-déj dans la chambre, footing, déjeuner en ville puis visite touristique l’aprèm. Invariablement, retour à l’hôtel aux environs de 18 h pour s’apprêter pour le dîner et la sortie en boîte. Il avait observé qu’elle ne posait pas ses bijoux dans le coffre de l’hôtel. Le coffre de la chambre ne lui résisterait pas plus de cinq minutes. Incidemment, il avait appris qu’elle partirait le surlendemain d’où la décision d’agir en ce début d’après-midi.
Dire qu’il pourrait être dans ses vignes. Jean-Philippe était viticulteur, enfin depuis trois ans. Quand il avait hérité du domaine à la m o r t de son père, il avait décidé de prendre la suite. Cela faisait dix ans, depuis l’obtention de son baccalauréat, qu’il pratiquait avec succès, la profession très illégale et pas vraiment lucrative de rat d’hôtel. Il avait eu la chance ou le talent, de ne jamais de faire prendre : inconnu des services de police, comme disent les journaleux. Son casier était vierge. Mais un jour ou l’autre… Il avait l’occasion de mener une vie honnête et au grand air. Avec ses quelques économies (ben oui, Philou n’était pas un aventurier du crime, mais plutôt un fonctionnaire de la cambriole), il modernisa l’exploitation. Il ne vit pas passer les deux premières années. Bonne récolte, bonne vente, euphorie, projets. Troisième année, la cata ! En moins de dix minutes et un foutu orage de grêle, la récolte de l’année avait été balayée. Pire, les ceps étaient dans un tel état que la récolte de l’année suivante était déjà compromise. Faute de débutant, Jean-Philippe ne s’était pas assuré correctement et il n’avait pas la trésorerie pour subsister deux ans d’où retour à son premier métier. Temporairement, il l’espérait.
Il referma doucement la porte derrière lui, traversa le salon et se dirigea immédiatement où il savait trouver le coffre. Sa dernière « visite » dans ce grand hôtel remontait à plus de trois ans, mais rien n’avait changé. Il n’allait pas s’éterniser. Alors qu’il sortait le boîtier pour pirater la combinaison, un mouvement provenant du couloir, suivi d’un rire bruyant, l’alerta. La porte s’ouvrait. Il jeta un œil autour de lui. Excepté la fenêtre, aucune issue. Du cinquième étage, impossible de s’échapper, il n’avait rien de Spiderman et le balcon, il ne fallait pas y penser, il y aurait toujours un curieux pour le repérer et le signaler à la maison poulaga. Seule solution, l’armoire-penderie ! Il s’y précipita silencieusement.
Il refermait la porte quand deux personnes, une femme et un homme, pénétrèrent dans la chambre en batifolant. À cette heure, la représentante de la gent féminine ne pouvait être que la locataire de la chambre. Il comprit aux rires de gorge qui ponctuaient chacune de ses remarques que cette dernière n’était pas revenue dans sa chambre en compagnie d’un godelureau pour enfiler des perles. Prisonnier dans sa penderie, il allait assister à une retransmission radiodiffusée.
— Humm chéri-chéri, ta jeune queue est un spectacle divin pour la vieille bique que je suis, t’sais.
Ces paroles avaient beau être prononcées avec un accent canadien des plus charmants, cela augurait mal du romantisme de la situation. La réplique de son interlocuteur bien que dénotant une ascendance transalpine n’avait rien de shakespearien.
— Bella, ma bite, je vais l’enfoncer entre tes gros nichons dès que je t’aurais enlevé tes fringues.
— Dépêche, chéri-chéri, j’ai hâte de la sentir… Oh oui, arrache-les-moi ! Oui, comme, ça !
Si sa situation n’avait pas été si inconfortable, Jean-Philippe aurait éclaté de rire. La réalité dépassait une fois de plus la fiction. Le niveau des dialogues valait ceux des plus mauvais pornos qu’il avait pu voir. Sauf que ce n’était pas un film, mais deux personnes réelles, concrètes juste derrière la porte et l’idée de ces deux corps probablement nus ou pas loin l’excitait. Surtout que madame Bouchard prenait plaisir à commenter ce qu’elle voyait, ce qu’elle faisait.
— Oh cette queue, chéri-chéri… Et elle grossit encore quand je la prends dans la main. Comme elle devient dure. T’sais que mes doigts arrivent p’us à en faire le tour.
— C’est pour mieux défoncer ton gros cul d’Américaine.
Quel mufle ! Qualifier le postérieur de la Canadienne de « gros cul » alors que cette partie d’son anatomie, moulée par son legging lorsqu’elle runnait, montrait toute autre chose.
— Tu aimes quand je te suce les tétons, te les mordille, chéri-chéri ?
Un silence… le souffle de l’homme qui enfle. La bite de Philou, aussi, dans son jogging noir.
— Si j’en juge à la réaction de Dick, tu aimes. Pas un poil, chéri- chéri. J’aime, c’est tout doux. Mais pourquoi ?
— Je déteste laisser mes poils n’importe tout. À genoux, femme, et suce !
— Tabarnak ! Quelle autorité ! J’love !
Un bruit. La femme avait dû s’agenouiller. Le silence s’installa seulement troublé par les soupirs de l’homme et quelques bruits de succion. La dame, en femme bien élevée, ne parlait pas la bouche pleine. Ce bruitage évocateur et la disparition des commentaires ajoutèrent à l’émoi de Philou, il n’y tint plus. Sûr qu’ils étaient trop occupés pour remarquer sa présence, il entrebâilla précautionneusement la porte de son réduit.
Coup de chance, il avait le lit juste dans son angle de vue et devant le lit, le couple de trois quarts. Comme il l’avait supposé, madame Bouchard… vu le degré d’intimité qu’ils avaient atteint, il pouvait sans doute se permettre de l’appeler Claire. Donc Claire, agenouillée, tentait tant bien que mal d’absorber la queue de son partenaire. Tant bien que mal, car la taille de l’engin imposait le respect. S’il était d’une longueur banale, le diamètre en était impressionnant et comme il l’avait remarqué lors de sa surveillance, la bouche de Claire n’avait pas la capacité d’accueil d’une bouche à la Béatrice Dalle, pas une bouche à tailler des pipes. Pourtant, les lèvres collées à leur cible, elle s’appliquait. Elle parvint au prix d’un effort sur elle-même et d’une double poussée, main et bouche, de son Roméo de banlieue d’absorber le gland v i o l acé.
Roméo de banlieue en effet. Guère plus de vingt ans, beau mâle, grand, bien proportionné, visage d’un dieu latin, mais avec une mollesse qui dénotait sa vulgarité, sa veulerie. L’absence de poil remarquée par la Canadienne lui sauta aux yeux : non seulement Roméo avait le crâne rasé, mais il avait certainement subi une épilation intégrale. Bien qu’il ne vit pas les fesses, il supposa qu’elles avaient subi le même sort. Par contre il se rinçait l’œil avec celles de Claire. Madame avait pris soin de son corps : pas une once de graisse, pas la moindre trace de cellulite, pas la moindre discordance. Une seconde, il souhaita être à la place de Roméo.
Roméo qui renonçait à vouloir enfoncer sa bite dans cette bouche bien trop petite. Avec une b r u t a l i t é que Philou n’apprécia pas, il repoussa Claire et la projeta sur le lit sur la robe et à côté des bas.
— Quelle f o r c e , Darling ! T’sais qu’t’aurais fait un coupeur de grumes.
Pendant un court laps de temps, J.-P. visualisa la poitrine, trop haute, trop parfaite, trop jeune presque disproportionnée par rapport à la silhouette de la Canadienne. Il ne s’était pas trompé : un chirurgien esthétique était passé par là. Il ne comprendrait jamais ce besoin qu’avaient les gonzesses de se faire gonfler les seins. Il trouva cela dommage, car les tétons bien réels qui pointaient arrogamment suffisaient à rendre cette poitrine exceptionnellement bandante.
Il profita du spectacle, le temps que la brute enveloppe son pénis d’un préservatif, élément d’une collection que Claire, en femme prévoyante, avait disposée sur la table de nuit. Déçue par le tour que prenaient les événements, elle s’exclama !
— Déjà !
— Tu vas voir ce que tu vas prendre, salope ! éructa-t-il en empoignant ses jambes et les remontant contre ses seins siliconés.
Dans la foulée, il la pénétra et la pilonna brutalement. Après un moment d’étonnement, Claire retrouva sa voix :
— Yes ! Yes ! Je sens bien ta grosse queue ! Tu me remplis vraiment. Oh My God ! Mon vagin va éclater, mais c’est trop bon, chéri-chéri. Ton gland va me casser l’utérus, me défenestrer les ovaires.
Elle assénait ses remarques entre deux halètements. Sans accorder aucune attention aux litanies de sa partenaire ou alors parce qu’elles l’excitaient, Roméo la défonçait de plus en plus brutalement, les mains repoussant durement les cuisses de la donzelle contre sa poitrine qu’il écrasait sans précaution aucune.
— Chéri-chéri, tu me fais mal. S’il te plaît, relâche un peu.
La remarque ne plut pas au matamore. Il dévagina, l’attrapa par les cheveux et avec férocité, il la retourna. Une fois sur le ventre, il tira sur ses cuisses afin qu’elle lui offre son cul. Cela n’amusait plus Claire qui regimbait. Il n’en tint aucun compte et lui ramenant la tête en arrière, il la pénétra de nouveau, mais par la porte de derrière.
— Tu vas voir ce que tu vas prendre, stupida puttana. Qu’est-ce que tu croyais ? Quand j’en aurai fini avec ta fica je vais t’ouvrir ton cul de salope.
Claire ne participait plus du tout. Toute excitation retombée, elle attendait que ça finisse. La joute amoureuse tournait au cauchemar. Philou avait également débandé cette baise primaire n’était vraiment pas son verre de grand cru. Mais bon, elle l’avait amené dans sa chambre. Heureusement pour son anus, Roméo ne tarda pas à s’éjecter. En bon amateur de porno, il se débarrassa de son condom pour éjaculer sur le dos bronzé de la femme.
— T’as fini, ce n’est pas trop tôt, marmonna Claire en se retournant.
Philou se dit que la quinqua arrivait au bout de son calvaire.
— Franchement, mon pauvre Michele, va falloir que tu prennes des leçons ! T’sais que tu baises comme un singe !
Le singe n’apprécia pas. Il chevaucha sa partenaire mécontente, plaça les mains autour de son cou et serra. Elle tenta de se dégager, en vain, il était trop fort.
— Achale-moi p’us ! Ce n’est pas drôle. Tu me fais ma…
Le dernier mot se perdit dans un gargouillis inaudible. Philou réalisa qu’il était en train de l’étrangler. Il n’était pas là en situation régulière, mais il ne pouvait pas laisser faire. Il n’hésita pas. Il avisa une liseuse sur la table de chevet. Il ouvrit brusquement la porte, se précipita sur la lampe et avant que Roméo ne réagisse, il la lui brisa sur le crâne. L’hôtel avait du bon matériel. Roméo s’affaissa sur sa proie, la tête en s a n g .
Philou le fit rouler à terre et retourna la femme. Elle était rouge comme un coquelicot, dans les vapes, mais heureusement, elle respirait. Il n’avait aucune notion de secourisme et c’était la première fois qu’il se trouvait dans une telle situation. Le bouche-à-bouche ? Tentant, mais après ce qu’elle venait de subir… Alors, il fit ce qu’il avait vu faire dans des films : une paire de baffes. Et ça marcha !
La Canadienne cligna des yeux, remua la tête, ouvrit franchement les yeux s’aperçut de sa présence et demanda :
— Qu’est-ce qui… puis réalisant : il est parti ?
— En quelque sorte…
— Comment ça ?
Se soulevant difficilement, Claire suivit le regard de Philou qui montrait le corps inanimé.
— Il est… ?
— Non, je ne crois pas, seulement dans les vapes.
— C’est vous qui.. ?
— Euh ! Oui !
— Il allait me tuer ! Vous m’avez sauvé la vie.
Claire s’était redressée et appuyée au chambranle du lit. Sans doute choquée, elle lui offrait une vue panoramique sur ses charmes. Sa poitrine, il connaissait, mais il découvrait un ventre plat de sportive surmontant une toison brune bien entretenue. Choquée, mais réactive :
— Par quel hasard vous trouviez-vous dans ma chambre, jeune homme ?
— Euh…
— À voir votre uniforme de passe-muraille, n’appartiendrez-vous pas à la gent des cambrioleurs ?
— Si peu.
— Oublions, vous m’avez sauvé la vie et c’est ce que j’ai de plus précieux. Je ne vous dénoncerai pas… au contraire.
— Oui, mais lui ! reprit-il, rasséréné par ces paroles. Il faudrait le livrer à la police. C’est un putain de psychopathe.
— Ça, jeune homme, c’est mon affaire. Cette espèce d’e n f a n t de chienne m’a pris pour une valise, il ne va pas l’emmener au paradis. Pour vous, l’histoire est terminée. Vous vous esquivez discrètement. Je n’oublie pas que j’ai une dette envers vous et nous verrons comment vous la régler. Retrouvez-moi ce soir au bar de l’hôtel à 19 h. Et soyez présentable. !
Elle le congédia d’un signe de la main comme elle aurait congédié un valet, nullement gênée par sa nudité.
À 18 h 55, Jean Philippe entra dans le bar du célèbre hôtel cannois. Présentable, il l’était enfin selon ses moyens et ses idées. Sur un 501 propre, il avait passé un polo acheté à la hâte dans une boutique du coin. Il avait hésité à venir. Si la donzelle avait prévenu les flics, c’en était fini de son anonymat. Il avait rodé pendant une demi-heure guettant la présence du moindre uniforme. Les inspecteurs en civil, ça existe. Quand il arriva, la Canadienne brillait par son absence. Au prix des consos dans cet établissement et avec le cambriolage raté, il n’était guère en fond aussi préféra-t-il traîner dans la salle feignant de chercher quelqu’un. Heureusement à 19 h pétantes, perchée sur des talons aiguilles, elle se montra vêtue d’une robe rouge s a n g qui mettait sa silhouette en valeur. Un très joli décolleté en cœur dissimulait son cou et projetait sa poitrine en avant. Il se demanda si les deux globes dorés qu’elle exposait aux regards concupiscents de la gent masculine ne jailliraient pas de leur prison de tissu avant la fin de la soirée. Elle lui fit signe de le rejoindre, l’entraîna vers le restaurant où un pingouin en frac les installa à une table.
Devant les regards inquiets qu’il jetait autour de lui, elle lui lança :
— Ne crains rien, mon cher… Quel est ton nom déjà ? Ah, c’est vrai, tu ne t’es pas présenté quand tu as surgi fort opportunément dans ma chambre, ironisa-t-elle.
— Jean-Philippe, bafouilla-t-il.
Franco, elle le tutoyait, mais peut-être était-ce dans les habitudes américaines
— Ne crains rien, mon cher Jean-Philippe, je n’ai pas convoqué les bœufs.
Elle lui prit la main et la pressa chaleureusement.
— Tu m’as sauvé la vie, je serais vraiment une ingrate si je te dénonçais pour un vol qu’en plus tu n’as pas commis.
— Qu’avez-vous fait de votre agresseur ?
— Ne t’en fais pas pour lui. Il ne fera plus jamais de mal à une femme. J’ai des amis qui lui ont expliqué la vie.
— Mais…
— Pas de mais : je t’ai dit que ce n’était plus ton affaire, le coupa-t-elle d’un ton glacial. Tu vas m’expliquer pourquoi un beau jeune homme comme toi dévalise les vieilles dames.
— Vous n’êtes pas vieille…
— À la manière dont tes yeux ne peuvent se détacher de mes seins, je pourrais le croire… enfin presque. J’ai voulu y croire quand je me suis laissé draguer par ce chanteur de pommes. Ne cherche pas d’échappatoire, raconte.
Durant le repas, Philou raconta tous ses malheurs en omettant, car il ne pouvait se débarrasser d’une certaine crainte, de situer son « terroir ». Quand il voulut l’interroger sur sa vie, elle fut très diserte sur le côté femme d’affaires qui s’est construite toute seule, mais se referma dès que des sujets plus personnels furent abordés. Il était subjugué par le charme, le charisme qui se dégageait d’elle. Malgré sa petite taille, il la trouvait très grande, trop grande pour lui. Alors qu’elle le tutoyait comme un vieux pote, il ne parvint jamais à franchir le pas : vouvoiement de rigueur. Comment avait-elle pu céder aux avances de ce bellâtre criminel ?
J.-P. ne vit pas l’heure tourner. Il fut presque tenté de dire : « déjà ! » …quand elle lui suggéra :
— Si nous allions au night-club de l’hôtel, j’ai envie de danser. Ils donnent une soirée seventies.
Le night-club de ce célèbre hôtel cannois, un poème ! Philou ne se sentait vraiment mal dans ce décor surchargé, entre ces « starlettes » bustées, pelotées sans pudeur par de vieux beaux friqués et ces minets désargentés collés à des vieilles, voire très vieilles dont le seul charme était le brillant de leurs parures. Claire et lui oscillaient entre deux âges : elle, beaucoup trop jeune pour s’assimiler à ces femmes sur un retour bien avancé et lui trop vieux pour être pris pour un de ces minets aux abois. La jeune quinquagénaire s’aperçut de son mal-être.
— Désolé, mon chou, mais je n’avais pas envie de sortir de l’hôtel. Et la musique est bonne, goldmanna-t-elle. Passons juste un moment agréable, j’en ai besoin, t’sais.
Depuis son arrivée, c’était la première fois qu’elle risquait une allusion à sa mésaventure. Cette nana l’effrayait : elle avait failli y passer et, jusqu’à ce semi-aveu, elle avait donné l’impression d’avoir vécu une après-midi de farniente. Ce début d’humanité le rassura. Cette boîte était prévue pour les « vieux » et ils enchaînèrent un certain nombre de rock, de « trucs » disco où il suffisait de s’agiter mollement. Entre ces danses, des breaks où la Canadienne consomma f o r c e Gin-fizz, lui s’en tenant à des cocas. Vint le moment où elle s’approcha du DJ. À sa demande, s’opposa d’abord un refus. Puis J.-P. vit les billets (de 100 € vu la couleur) changer de main. Au sourire de l’homme, il comprit qu’elle avait eu gain de cause.
C’était quoi ce truc ringard qu’elle avait réclamé ? Un air qu’il connaissait même s’il eut été incapable de nommer le chanteur qui bêlait. Une niaiserie des années 60 sur lequel sa grand-mère avait voulu danser pour son 60e anniversaire. Déjà, passant les mains autour de son cou, elle l’attirait à elle et collait son corps contre le sien. Ils tanguaient plus qu’ils dansaient.
— Qu’est-ce que ça te fait, mon jeune ami, de sentir ces seins que tu as reluqués toute la soirée s’écraser contre ta poitrine ?
Elle ne manquait pas d’air. Elle avait subi une tentative d’assassinat quelques heures plus tôt pour avoir eu la bêtise d’ouvrir sa porte et ses cuisses à un taré et elle remettait ça. C’est vrai qu’il lui avait sauvé la vie ! Il ravala ses remarques acerbes et lui répondit sur le ton de la plaisanterie.
— Pour le savoir, il vous suffit de constater la rigidité de ce qui appuie contre votre ventre.
La main droite de la Canadienne abandonnant le cou alla se poser sur la fesse du garçon. Elle le plaqua contre elle. Sa queue en érection claqua contre son mont de Vénus. Les lèvres près de son oreille, elle murmura :
— En effet. J’ai très envie que tu me baises, mon beau sauveur. Tu veux ?
— Vous baiser, certes non.
Il laissa un temps. Le corps de la femme se détacha brutalement du sien. Cette fois, c’est lui qui la plaqua contre lui.
— Mais que nous fassions l’amour, ça oui !
— Mon Dieu, qu’il est cave ce jouvenceau ! Je sais que tu ne corresponds pas à mes critères : tu es un peu vieux, mais j’ai besoin…
Elle éclata de rire.
— Viens ! Fais-moi oublier !
Enlacés, ils gagnèrent la chambre 512. La porte passée, l’attitude de Claire changea du tout au tout. Son assurance disparut. Elle restait plantée dans l’entrée, serrant convulsivement sa pochette entre ses doigts. Il devinait les images qui défilaient dans sa tête. Avec une délicatesse qui l’étonna lui-même, il la prit dans ses bras, l’embrassa. Lâchant sa pochette, elle répondit à son baiser, mais elle demeurait raide comme la justice. Son corps n’était qu’un nœud. Il le sentit, se détacha d’elle.
— Vous savez, Claire, on n’est pas obligés !
— Si ! Si ! Reste ! S’il te plaît !
Elle le conduisit à sa chambre. Il la déshabilla avec précaution, mais elle restait sans réaction. Claire maîtrisait sa respiration sans pouvoir dissimuler ni la crainte dans ses yeux ni la crispation de son corps. Il savait que des massages pourraient la détendre : il n’avait rien d’un masseur. Lorsqu’il zippa sa robe, les marbrures sur son cou provoquées par son agression apparurent. Il les baisa tendrement prenant tout son temps pour découvrir sa généreuse poitrine. Elle ne portait pas de soutien-gorge : une espèce de rehausseur transparent soutenait ses seins sans les cacher. Ses tétons qu’il avait admirés quand il la matait du fond de son réduit la jouaient profil bas.
Il avait l’impression de caresser un mannequin de cire. La robe glissant sur ses chevilles, elle daigna soulever les pieds pour qu’il l’ôte complètement. Elle se tenait devant lui, immobile, vêtue de talons hauts et d’une mini culotte qui ne cachait pas grand-chose. Il faillit une fois de plus s’arrêter, mais… il enleva ses boots.
— Claire, pourriez-vous me déshabiller ?
Ces mots semblèrent la sortir de son inertie. Elle le déshabilla presque entièrement, le laissant en boxer, osant au passage un timide caresse sur son pénis qui, à cette seconde, ne manifestait guère d’excitation. Lorsqu’elle se redressa, elle se blottit de nouveau contre lui. Il perçut un léger relâchement dans l’attitude de sa partenaire. Il la souleva et la porta jusqu’au lit et l’allongea sur le dos avant de s’installer à ses côtés.
Il reprit ses baisers, ses caresses tout en écoutant les réactions de sa partenaire. Il la câlina ainsi un long moment. Peu à peu, elle s’alanguissait, sa respiration s’apaisait. Quand celle-ci s’accéléra, il s’attaqua alors à la mini-culotte qu’il abaissa progressivement découvrant un mont de Vénus étonnant : sa toison artistiquement taillée en feuille d’érable. Elle avait dû passer entre les mains d’un pussydresser. Il semblait que c’était très mode en Amérique du Nord : il avait vu un reportage sur FR3 Bourgogne.
De la pulpe de l’index, tout en léchouillant les tétons qui s’animaient, il massa la tête du petit encapuchonné qui durcit et se redressa. Quand d’elle-même, elle desserra ses cuisses, lui présentant un sexe aux grandes lèvres minimalistes. Quand sa vulve s’entrouvrit, il s’en échappa une goutte de mouille. Délaissant la poitrine, il chercha son regard. La lueur d’inquiétude qui l’avait habitée avait disparu, remplacée par quelque chose de plus trouble. Un sourire naquit sur ses lèvres. Elle lança les bras autour de son cou, l’attira à elle pour un baiser bien plus chaud, bien plus passionné, vorace même. Toute froideur l’avait abandonnée. Le volcan qu’il avait cru percevoir tantôt entrait en éruption. Une langue longue et pointue explorait sa bouche avidement. Leurs dents s’entrechoquaient sous la v i o l ence du baiser. L’espace d’une seconde, il crut qu’elle allait lui emporter un morceau de lèvres.
Sa main répondant à l’invite implicite de ces cuisses entrouvertes allait et venait sur les lèvres gonflées. Le pouce pressant le clitounet, l’index pénétra dans un temple d’amour dont l’humidité augmentait à chaque passage. Lorsque leurs bouches se séparèrent, la sienne endolorie descendit, happa le clitoris qu’elle aspira par petites succions. Claire se libérait, reprenait confiance. Elle bascula au-dessus de lui et initiant un 69 de bon aloi, elle entreprit de le fellationner. Sa bandaison incertaine se transforma illico en une solide érection.
Autant, elle s’était montrée enthousiaste limite v i o l ente dans son baiser, autant elle se montra délicate dans la dégustation de sa bite. La finesse de celle-ci lui avait fait craindre quelque rayure mal venue sur sa carrosserie bien que son braquemart n’ait en rien la disproportion du Roméo transalpin. Que nenni. L’ouverture semblait s’être adaptée au diamètre de sa bite et la langue, aérienne, tournoyait autour.
La dame connaissait ses gammes. La partition qu’elle lui jouait l’obligea, pour ne pas être en reste, à élever son niveau de jeu. Ses doigts rejoignirent sa langue et bientôt la vulve en feu de la Canadienne prit l’eau.
— Viens. Prends-moi maintenant. Je veux te sentir en moi, souffla-t-elle avec un voile d’appréhension dans la voix.
— Chevauche-moi, comme cela tu pourras faire à ton rythme.
— Non. S’il te plaît, je veux que tu me prennes.
Elle roula sur le dos et lui ouvrit son intimité. Il enfila un préservatif, vint se placer au-dessus d’elle, prit son visage entre ses mains, braqua son regard sur le sien et la pénétra doucement. Il s’enfonça profondément en elle et s’immobilisa. Après un moment, il entama une série de lents va-et-vient. Dans un premier temps, Claire, qui commentait l’après-midi même les assauts du gigolo transalpin resta mutique, passive puis les hanches graduellement se soulevèrent, le mont de Vénus ondula. Quand elle commença à parler, J.-P. se dit que c’était gagné.
— Oui, c’est bien, mon petit Frenchy. C’est trop bon. Même ta queue est tendre, elle caresse mon vagin… Ne t’arrête pas. Je suis la baratte dans laquelle tu vas faire ton beurre.
Le bassin bougeait de plus en plus, le mont tapait contre son pubis.
— Maudit que c’est bon ! Si tu parles à ton vin, comme ta queue à mon vagin, ce doit être un grand cru. Viens plus profond, mon ami, viens dire bonjour à mes ovaires. Ouuuiii, comme ça. Elle fait toc-toc… Ouilllle, la crème prend. Ralentis pas, chéri Darling.
Elle réclamait une accélération. Attentif, il se plia à ses désirs. Le rythme s’affola, elle passa les jambes dans son dos et le plaqua contre elle. Elle jouit rapidement et bruyamment en frottant le clito de bas en haut contre son ventre. Quelques secondes plus tard, son corps se relâcha totalement.
— Merci, merci, répéta-t-elle en lui couvrant le visage de baisers. J’avais tellement peur !
— De moi ?
— Non, pas de toi. Mais peur que ce malade m’ait détruite…
Changeant brusquement de sujet :
— Mais, tu n‘as pas joui ? Tu bandes fort, mon ami.
Entièrement concentré sur le comportement de Claire, il n’avait à aucun moment pensé à son plaisir et son excitation n’avait jamais atteint la zone de non-retour.
— Je ne peux pas te laisser comme ça !
Elle le repoussa. Il se retrouva sur le dos. Alors, elle le chevaucha, s’empalant sur son dard dressé et entreprit de l’amener au septième ciel. Ce qui ne lui causa guère de difficulté. Après un dernier câlin, J.-P. se leva, commença à se rhabiller, mais…
— S’il te plaît, mon bel étalon, ne m’abandonne pas ! déclama-t-elle théâtralement.
Malgré le ton badin qu’elle employa, il pouvait sentir son désarroi, sa peur. Il se rassit sur le lit.
— Ça ne va pas ?
— Ben si qu’est-ce que tu… Non, j’ai peur. Je ne veux pas passer la nuit seule. Quand je ferme les yeux, je vois…
Il la fit taire en lui posant un doigt sur la bouche.
— Pas de problème, belle dame ! Je n’ai rien d’autre à faire, plaisanta-t-il. Mais j’avais peur de déranger. Et puis votre réputation…
Ce fut une longue nuit. Malgré ou à cause des épreuves de la journée, Claire dormit très mal, remua beaucoup, se réveilla plusieurs fois en criant ou pleurant. Il joua les consolateurs. Le matin au réveil, la Canadienne avait retrouvé allant et autorité. Après un solide breakfast et une étreinte câline et matinale, elle le congédia. Ce n’est pas le bon mot, car elle usa d’une terminologie plus pédagogique. Elle le remercia pour TOUT ce qu’il avait fait et lui remit une mallette et sa carte de visite avec seulement un numéro de téléphone. La mallette, c’était pour lui permettre de reprendre sa vie en main : elle contenait 100 000 € en coupure de 100 et 200. Le numéro de téléphone était s’il avait un problème. Elle avait une dette envers lui et rien ne pourrait l’effacer.
Le lendemain de leur aventure, il avait lu dans Nice-Matin qu’un jeune Italien, Michele Pesenti, avait perdu le contrôle de sa voiture sur la corniche et avait trouvé la m o r t . À la seconde, il avait décidé qu’il ne voulait plus avoir à faire avec madame Bouchard et, de retour dans son « terroir », il avait déchiré la carte et l’avait regardée brûler dans son poêle. Heureusement, se dit-il, qu’il ne lui avait donné aucune indication sur sa localisation. Sauf que… trois mois plus tard, il recevait une demande de la part du plus grand importateur de vin canadien…
Domi Dupon
Cette ressource n'a pas encore été commentée. |
Ce site Internet est réservé à un public majeur et averti et est conforme à toutes les règlementations françaises en vigueur. Il contient des textes, des liens et des photos classées X qui peuvent être choquantes pour certaines sensibilités.
Je certifie sur l’honneur :
- être majeur selon la loi en vigueur dans mon pays.
- que les lois de mon état ou mon pays m'autorisent à accéder à ce site et que ce site a le droit de me transmettre de telles données.
- être informé du caractère pornographique du serveur auquel j'accède.
- je déclare n'être choqué par aucun type de sexualité et m'interdit de poursuivre la société éditrice de toute action judiciaire.
- consulter ce serveur à titre personnel sans impliquer de quelque manière que ce soit une société privée ou un organisme public.
Je m'engage sur l'honneur à :
- ne pas faire état de l'existence de ce serveur et à ne pas en diffuser le contenu à des mineurs.
- utiliser tous les moyens permettant d'empêcher l'accès de ce serveur à tout mineur.
- assumer ma responsabilité, si un mineur accède à ce serveur à cause de négligences de ma part : absence de protection de l'ordinateur personnel, absence de logiciel de censure, divulgation ou perte du mot de passe de sécurité.
- assumer ma responsabilité si une ou plusieurs de mes présentes déclarations sont inexactes.
- j’ai lu, compris et accepte sans réserve les conditions générales rédigées en français même si j’ai usage d’un traducteur automatique ou non pour accéder à ce site internet.
Toutes les images contenues dans ce site sont en accord avec la loi Française sur la pornographie (aucune image de mineur n'est présente sur ce site)